En 2025, les salaires du secteur privé devraient connaître une augmentation comprise entre 1,5 % et 3,6 %, selon les dernières prévisions économiques. Cette tendance à la hausse s’inscrit dans un contexte économique en mutation, où l’inflation et la reprise post-pandémique jouent des rôles déterminants.
Cependant, malgré ces perspectives encourageantes pour de nombreux travailleurs, les inégalités salariales demeurent un enjeu majeur. Les disparités persistent entre différents secteurs d’activité, niveaux de qualification et genres, soulignant la nécessité d’une réflexion approfondie sur les politiques salariales.
Cet article explore les facteurs influençant cette évolution salariale et les défis qui subsistent pour parvenir à une équité réelle.
Augmentation générale des salaires et contexte économique
Les salaires du secteur privé en France devraient connaître une hausse moyenne comprise entre 1,5 % et 3,6 % en 2025, selon deux études récentes menées auprès de près de 2000 entreprises. Cette progression s’inscrit dans un contexte économique marqué par une inflation projetée à 2,5 % pour 2024, d’après la Banque de France.
Bien que cette augmentation salariale soit globalement positive, elle masque des disparités significatives entre les différents secteurs professionnels. Certains domaines, tels que l’industrie et la technologie, bénéficieront davantage de ces revalorisations, tandis que d’autres pourraient voir des augmentations plus modestes.
Les TPE bien loties
Malgré des perspectives de carrière limitées et un manque d’avantages annexes, les très petites entreprises (TPE) se distinguent par leur capacité à offrir des augmentations salariales plus attractives.
Selon Laurent Blanchard, auteur d’une étude de PageGroup publiée le 12 septembre, cette tendance s’explique par la simplicité des négociations salariales dans ces structures réduites, où les discussions avec le dirigeant sont souvent directes et exemptes des lourdeurs administratives rencontrées dans les grandes entreprises.
Ainsi, les TPE compensent leurs limitations structurelles en proposant des hausses de salaires qui peuvent rivaliser avec celles des secteurs mieux dotés.
L’industrie et la technologie en tête
Les secteurs de l’industrie et de la technologie se démarquent par des augmentations salariales significatives, atteignant jusqu’à 3,5 % pour attirer une main-d’œuvre qualifiée.
Dans le domaine technologique, la concurrence féroce pousse les entreprises à revaloriser les salaires pour recruter et fidéliser leurs talents. Les ingénieurs spécialisés en Cloud et cybersécurité, très recherchés, pourraient voir leurs rémunérations augmenter de 4 % en interne, voire de 10 à 15 % s’ils changent d’employeur.
Parallèlement, la finance voit émerger des métiers techniques nécessitant des compétences spécifiques, entraînant des hausses salariales dépassant parfois 4 %. Ces évolutions reflètent une adaptation aux besoins croissants du marché.